Déjà les musiques et les tambourins sont entrés en action ; nous nous mêlons à la foule hétéroclite de spectateurs et de danseurs costumés. Les différents chants sont repris et scandés par la foule des pratiquants réunis dans un grand cercle d’une vingtaine de mètres de diamètre.
Crescendo, rythmes et onomatopées donnés par les tambours et les cymbales vont galvaniser la foule qui se balance d’avant en arrière pendant de longues minutes en tapant des mains. Les danseurs ont les yeux injectés de sang, ils sont vêtus d’extravagants habits faits de lamelles de tissu bariolé, tournent sur eux-mêmes épanouissant leur vêtement en corolle à la façon des derviches tourneurs. Une procession se forme alors à l’intérieur du cercle ; de l’encens circule et nous enveloppe de son parfum. L’ambiance est festive.
Il faut bien reconnaître que la musique, les bombardes nasillardes, les chants scandés, l’encens etc… créent une ambiance « mystique » dans laquelle les uns et les autres se sourient, se congratulent. Nous sommes parfois gentiment apostrophés par les badauds qui nous questionnent sur notre présence ; hommes, femmes et enfants sont in the mood , sans doute le sommes-nous aussi !